Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Histoire d'une collégienne
4 avril 2012

Chapitre V

Encore toi ?

 

Heureusement, le soleil brillait, il n'y avait ni vent, ni nuages, le ciel était parfaitement bleu et il faisait une température agréable. Grâce à ce temps parfait, j'étais de bonne humeur malgré cette longue journée de rentrée. Mais à ce moment là, quand je sentis ma tête peser plus lourd sur mes épaules, je savais que mon trajet ne se passerai pas comme d'habitude.

 

*

 

Je sursauta et leva la tête tant bien que mal en essayant de dégager de mon crâne ce poids qui me pesait lourdement sur le crâne. C'était Oliver, qui me regardait avec ses yeux plus foncés que du charbon, le sourire au lèvre et son air moqueur dans le regard. Je le repoussa en soupirant puis lui lança :

_ Japonaise, merci, au revoir.

Il inclina la tête sur la côté en me voyant si têtue puis se mit à marcher à côté de moi. Je le fusilla du regard, mais il ne réagit pas, il se contenta de me suivre sans rien dire. Allait – il me coller de cette manière jusqu'à ce que j'arrive chez moi ? Je ne l'espère pas. Mais il était toujours là, les mains dans les poches, il ne parlait pas. Je tenta de garder mon calme, le trouvant trop collant puis il me regarda en rigolant. Je leva les yeux au ciel, ne comprenant pas ce que clochait chez lui. Peut-être n'avait-il tout simplement pas envie de faire le chemin seul. Mais moi, si. Je mit mes écouteur dans mes oreilles et monta le son de ma musique au maximum pour ne pas entendre si jamais il voulait m'adresser la parole. Comprenant pourquoi j'avais fait ça, il leva à son tour les yeux au ciel puis commença à imiter tous les gestes que je faisais. Je crois que tout le monde déteste ça. C'est réellement agaçant. Encore plus quand vous avez envie d'être tranquille. Je le regarda désespérément et il fit de même. Soudainement, mon téléphone vibra. Je le sorti rapidement de ma poche et ouvrit le message que je venais de recevoir.

 

De : Louise

A : Moi

 

Tsu, tu vas bien ? Je ne t'ai pas vu à la sortie des cours, tu as un problème ? J'ai fait le trajet avec Max, il m'a empêché de faire des gaffes deux fois de suite. Tu crois que je suis trop maladroite ? Ou peut-être stupide ? Au fait, demain je peux venir chez toi demain, je ne veux pas passer mon samedi seule !

 

Décidément, elle ne changera jamais. La pauvre avait dû se sentir vraiment mal à l'aise en se montrant maladroite devant mon ami roux. Elle qui détestait s'afficher et se faire remarquer, quand c'était devant la personne qu'elle aimait. Enfin, ça, elle ne l'admettra probablement jamais. Je ne su quoi lui répondre sur le moment sachant qu'il faudrait l'accord de mes parents pour qu'elle vienne même si à mon avis, ils diraient oui sans problème. Ils adoraient Louise. C'était comme un membre de la famille et puis elle connaissait mes parents et ma sœur, ainsi que ma maison par cœur. Je me contenta de lui répondre brièvement :

 

De : Moi

A : Louise

 

Non, je voulais juste rentrer rapidement, car je suis fatiguée, je n'ai pas beaucoup dormi et puis aussi te laisser avec Max, tu n'es jamais seule avec lui. Ne t'inquiète pas, Max te connait, il sait que tu es pas très futée, mais tu es loin d'être stupide, rassures-toi. Je te confirme tout à l'heure que tu peux venir chez moi demain. Bisous ma Louise.

 

Mais je rêve ou cet abruti d'Oliver lisait ce que j'écrivais ? On ne lui avait donc jamais apprit à être poli ? Apparemment ce nul ne connait pas le respect. Je rangea mon téléphone dans ma poche, furieuse, puis il se mordit les lèvres. Il baissa les yeux et se contenta de murmurer un « désolé ». Je l'ignora et m'arrêta net devant lui.

_ Bon, tu veux quoi ? T'as fini de me suivre ? Je ne te connais même pas. Si tu continues je me plains de tentative de viole.

Il ricana et m'ébouriffa les cheveux. Il prit un air de snob et prononça avec un pur accent anglais.

_ Excusez-moi, mademoiselle Mori, mais il me semble qu'une jeune fille ne doit pas rentrer seule chez elle aussi tardivement.

Non mais, c'est la meilleure. Il n'était que dix-sept heure et six minutes qu'il m'escortait chez moi. Je repoussa sa main qu'il me décoiffait et lui tira la langue avant de continuer mon chemin en me recoiffant vite fait. Mais il était encore là. Je commençait vraiment à en avoir marre. Je le frappa sur l'épaule et il me fit de gros yeux. Il avait l'air choqué, mais aussi amusé. Oui, c'est bien ce que je pensais. Il n'avait rien senti du tout. Je soupira claquant ma main sur mon front, désespérée et il rigola encore plus. Il ne comptait pas me lâcher et à ce rythme là, je n'arriverai chez moi que dans un quart d'heure.

_ D'accord, d'accord, petite chinoise, tu veux que je te laisse ?

Mes yeux brillaient enfin, je m'en fichais qu'il se soit trompé en m'appelant « petite chinoise », je ramena ma main droite sur ma poitrine et prononça pleine d'espoir :

_ Oh oui, ce serait vraiment merveilleux.

En effet, je me foutais de lui. D'ailleurs, il le comprit direct et grimaça. Il fit mine d'être triste et s'éloigna en trainant des pieds, tête baissé, mains dans les poches, la mine empli de tristesse. Je fis un tout petit « yes » en serrant le point devant moi et continua mon chemin en souriant bêtement. Enfin tranquille ! Mais malheureusement je sentis deux mains se poser sur mes épaules.

_ Bou !

Le revoilà ! Je sursauta et me retourna en frappant cet abruti dans le ventre. Mais il arrêta mon poing et me tordit doucement le bras. J'étais maintenant dos à lui, il me tenait le bras, si il tirait, il me le cassait ! Il est fou ? Je détestait que des gens comme lui prenne le dessus sur moi. Il m'exaspérait réellement. J'eus très vite les larmes aux yeux, exténuée d'avoir à lui dire de dégager. Il me regarda bizarrement et je pu murmurer en tremblant :

_ Tu me fais mal...

Je crois que j'avais peur. Pas de lui, mais si il faisait le moindre geste et qu'il me tirait sur le bras, j'hurlerai de douleur. Il me lâcha doucement et je me frotta le bras, séchant mes yeux humides et la buée qu'il y avait sur les verres de mes lunettes.

_ Je m'excuse, je ne savais pas que je te faisais aussi mal.

Il semblait vraiment embêté. Je crois qu'il avait comprit qu'il m'avait fait mal. Mais quel idiot aussi ! J'hocha la tête et récupéra mon sac qui était tombé puis je m'éloigna en accélérant le pas. Il ne me suivait plus. En fait il était passé sur le trottoir d'en face et il marchait, son casque sur les oreilles sûrement en direction de sa maison. Quand j'arriva enfin chez moi, je monta les escaliers à toute vitesse, balança mon sac à côté de mon bureau, me détacha les cheveux et m'effondra sur mon lit. Je regardait mon bras douloureux et le frotta avec ma main gauche. Je me leva et me dirigea vers la salle de bain. J'avais bien besoin d'une douche maintenant. Je jeta mon pyjama sur le lavabo et me déshabilla pour ensuite entrer dans la douche. Une fois propre, j'enroula une serviette autour de mes cheveux mouillés puis j'enfila un jogging bleu puis un tee-shirt large blanc, ce qui me servait de pyjama. Je descendis à la cuisine. Ma mère s'y trouvait. Je lui embrassa la joue puis m'assit à table.

_ Comment s'est passé ta journée ma chérie ?

_ Bien, mais je suis quand même fatiguée.

Elle sourit tout en frottant les assiettes qu'elles venaient de laver puis je me leva pour l'aider.

_ Tu t'es fait de nouveaux amis ?

Je soupira comme si elle m'avait posé la pire des questions, et voulant éviter de parler d'Oliver, qui n'était d'ailleurs pas mon ami, je secoua la tête. Elle tourna la tête vers moi et me dit en souriant :

_ Bon, ce n'est pas grave, tu as le temps. Va te sécher les cheveux ou tu vas attraper froid.

Je hocha la tête puis rangea les assiettes dans le placard. Je me rappela soudainement qu'il fallait que je demande si Louise pouvait venir demain alors avant de franchir le seuil de la cuisine, je lui demanda.

_ Dis, Louise peut passer la journée à la maison demain ?

Elle me dit oui, bien évidemment et je pu monter dans la salle de bain le sourire aux lèvres. Je prévins Louise en lui envoyer un SMS mais elle ne répondit pas immédiatement. Après m'être séché les cheveux, je passa dans la chambre de ma sœur. Elle jouait sagement avec d'anciens jouets qui étaient les miens quand j'avais son âge. Quand elle m'aperçut, adosser à sa porte, elle se leva et me sauta au cou. Oui, bonjour à toi aussi, Hisa.

_ Tsu ! Te revoilou !

Oui, me « revoilou ».

Publicité
Publicité
Commentaires
A
je kiffe ton histoire. J'attends la suite avec impatience anonyme.
Histoire d'une collégienne
  • Bonjour, je m'appelle Hatsu Mori, je suis d'origine japonaise, et je vais vous raconter mon histoire ! Ma rencontre avec Oliver, mes moments passés avec mes meilleurs amis, Max et Louise puis avec ma petite famille. Bonne lecture, love u all. ♥
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité