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Histoire d'une collégienne
4 mai 2012

Chapitre VI

 Ce samedi là 

 

Seule. Seule dans le noir. Les stores fermés et les rideaux tirés, silence complet dans cette maison qui parait triste à cette heure-ci. Mon réveil indique quatre heure du matin et quarante six minutes. Je me frotte les yeux pour vérifier cela, puis je laisse tomber lourdement ma tête sur le coussin. Je déteste me réveiller aussi tôt alors que je peux dormir. Le sommeil ne revint pas, alors je me lève et je file à la cuisine. J'ouvre le frigo dont la lumière m'aveugla pour le refermer aussitôt. Je ne vois presque rien. Je cogne mes pieds contre les meubles et je m'empêche de râler à chaque fois, prenant soin de ne réveiller personne. J'avance dans l'obscurité, ne sachant que faire. Alors je m'assois sur le canapé et je prends mon téléphone que j'avais oublié sur la table basse. J'avais deux nouveau messages. Un, reçu hier, à vingt heure trente, qui exprimait la joie de Louise car elle venait chez moi tout à l'heure, l'autre, de Max, qui me demandait si je voulais aller au cinéma le lendemain. Je me frotta les yeux puis reposa mon téléphone, car il était trop tôt pour leur répondre, ils me tueraient si je les réveillais. Alors je m'allongea. Puis m'assoupit enfin.

_ Tsu, réveille-toi, allez ! Debout !

Deux petites mains frottaient brutalement mon épaule alors je les repoussa en gémissant les yeux clos. Mais cela reprit. Je grogna puis me leva en me frottant les yeux. Je bailla puis je vis enfin ma petite sœur, Hisa, bien qu'elle m'était floue. Je soupira en voyant l'heure affichée sur le micro-onde – qui elle aussi, était brouillée - exactement neuf heure et douze minutes puis je vis ma mère me sourire depuis la salle à manger. Elle petit déjeunait tranquillement à sa place habituelle, alors que je lui souris en retour.

_ Coucou ! Hisa, rends-toi utile et va me chercher mes lunettes dans ma chambre s'il te plait.

La petite brune soupira puis monta les escaliers. Moi, je me leva puis je m'approcha de la table pour m'assoir sur l'une des chaise et me servir enfin un verre de jus d'orange puis une tartine de confiture de fraise. Pendant que je mangeais, ma mère se leva et débarrassa son assiette. Hisa qui était revenu vers moi en chantant me tendis mes lunettes puis s'éloigna dans le salon avant de s'installer sur le canapé avec ses poupées. Elles étaient laides d'ailleurs. Mais vraiment mignonnes. Vous savez, ces poupées vaudou, avec un bouton en guise d'œil et de la laine mal coupée pour les cheveux ? Décidément, mon petit monstre de sœur se contentait de n'importe quelle jouet. Je pris mon téléphone après avoir quitter la table puis je rédigea un message à Max, acceptant son invitation pour le cinéma. Je monta les escaliers puis j'enfilai enfin une jupe bleue marine à pois blancs avec un collant et un pull blanc, fin, et large juste serré à la taille et aux poignets. Je coiffa mes cheveux en bataille puis les releva en chignon pour enfin sortir de la salle de bain prête.. prête à quoi ? Finalement c'était juste un plaisir de s'habiller joliment même quand on ne sort pas. Je mis mes bottines marrons puis je sortis dans le jardin en prenant soin de ne pas faire trop de bruit en refermant la porte. Ma mère avait l'habitude que je traine dans les rues quand je m'ennuyais. Je sortais avec mon téléphone et mes écouteurs puis je faisais le tour du quartier pour rentrer à l'heure du déjeuner. Puis je reçu un appel de Louise, la sonnerie m'avait faite sursauté car elle sonnait dans mes oreilles sachant que je portais mes écouteurs. Je les arracha immédiatement de mon mobile puis je décrocha.

_ « Allo ? Commençais – je par dire.

_ Oui, Tsu, c'est Louise ! » Je me retins de lui répondre sans blague puis la laissant continuer. « Je peux venir de suite chez toi ? Enfin à vrai dire juste passer, je suis avec Max, on se demandait si tu pouvais nous accompagner aux Macdo ce midi ? Ce serait génial, non ? En plus il fait pas trop moche !

Je me frotta les yeux puis grommela comme si j'allais accepter à contre – coeur. En fait je ne me sentais pas trop d'humeur à sortir. J'aurai préféré passer la journée avec Louise seulement, et pas devoir suivre les deux faux amoureux pendant des heures. Mais elle avait l'air si heureuse que j'accepta finalement.

_ C'est d'accord, je t'attends devant chez moi.

 _ Merci Tsu, t'es géniale ! »

Je soupira puis appela ma mère pour la prévenir et évidemment, elle ne protesta pas. Même si elle aurait préféré que je reste pour l'aider à s'occuper de l'autre teigne. Une autre fois maman, c'est promit. Je garda mon téléphone à la main, sachant que je n'avais ni poche, ni sac, puis je remis mes écouteurs dans mes oreilles. Étrangement j'aperçus une silhouette non loin, ce qui était bizarre, car je ne croisais jamais personne dans cette rue, de si bon matin. Je m'approcha alors et je déglutis quand je reconnu ce visage familier qui n'était autre que celui d'Oliver. Je me retourna pour qu'il ne me voit pas mais ce fut trop tard, je l'entendais s'approcher alors je fis mine de ne pas l'avoir vu, ni entendu.

_ « Salut la chinoise.

Je retins mon souffle puis me retourna enfin, faussement étonnée. Je lui fis un sourire forcé et froid en lui répondant juste poliment.

_ Bonjour. Japonaise.

_Certes.

_ Que veux – tu ?

_ M'excuser.

Je le regarda avec de grands yeux puis j'ajustais mes lunettes sur mon nez en balbutiant.

_ Mais tu t'es déjà excusé, et puis je n'ai plus mal du tout.

Il mit ses mains dans ses poches et leva les yeux au ciel comme si il était déjà exaspéré que j'ai réponse à tout.

_ Je voulais dire de t'avoir embêtée en cours et de t'avoir suivie ensuite, et évidemment, de t'avoir fait mal, mais ce n'est qu'un détail. Bref, je te laisse tranquille maintenant, à la revoyure, chère amie.

Ce ton étrangement ironique ne me plaisait pas. Et comment ça, ce n'était qu'un détail ? De toute manière que cet inconnu retourne à ses occupations, je n'avais aucune envie de lui parler. Je retourna donc devant chez moi pour attendre Louise. Pas très discrète d'ailleurs, on voyait les cheveux bouclés du rouquin à vingt mètres de là. Ça pour un roux poil de carotte. Je souris en les voyant tous les deux me faisant des signes le sourire aux lèvres puis je me méfia en jeta un coup d'œil vers Oliver qui s'éloignait lentement, mais sûrement.


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Commentaires
Histoire d'une collégienne
  • Bonjour, je m'appelle Hatsu Mori, je suis d'origine japonaise, et je vais vous raconter mon histoire ! Ma rencontre avec Oliver, mes moments passés avec mes meilleurs amis, Max et Louise puis avec ma petite famille. Bonne lecture, love u all. ♥
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