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Histoire d'une collégienne
4 mai 2012

Chapitre VII

Encore un nouveau ?


Après avoir prévenue ma mère que Louise, Max et moi mangerions dans un fast - food non loin de là, nous marchions en direction de la zone pas très bien réputée de Londres, mais là où il s'y trouvait un Macdonald. Max commanda une fois de plus le restaurant tout entier alors que Louise et son petit appétit ne de demandèrent qu'une portion appropriée à un moineau. Je m'assis sur la première table libre que j'aperçus puis je commença à manger sans bruit. Je repensais à ce que m'avait dit Oliver. Il paraissait gêné en me demandant pardon. Peut - être que cet ingrat s'était rendu compte de ses erreurs. Alors que je mangeais tranquillement, je sentis des regards me transpercer le dos. Je posa mon hamburger puis chuchota à Louise qui était en face de moi si doucement que Max resta plus que concentrer sur son repas qu'il semblait tant apprécier :

_ « Louise, est - ce qu'on m'observe derrière ?

Elle leva la tête et regarda derrière moi les yeux ronds. Elle détourna immédiatement le regard comme si elle avait peur. Un peu comme dans les films dans lesquels un personnage dit à l'autre de ne pas se retourner car il y a un monstre derrière lui et que l'autre bonhomme se retourne quand même. Je pencha ma tête vers la gauche puis je lui demanda en la pressant :

_ Louise, c'est qui ?

Elle me regarda comme si de rien était puis me lança doucement :

_ Ce sont des sortes de racailles et ils sont trois, y en a un qui te regarde toujours d'ailleurs.

Je déglutis sachant que je ne pouvais me retourner de peur de.. de quoi au juste ? De me faire poignarder peut - être ? Je me leva puis je sortis du fast - food, les yeux rivés sur mon téléphone pour ne pas croiser leurs regards. Max me suivit, Louise sur les talons puis le rouquin me retint par les épaules.

_ Un problème, Tsu ?

Je leva les yeux car il faisait au moins une tête de plus que moi puis je baissa la tête en souriant.

_ Mais non, tout va bien !

Louise semblait inquiète. Pourtant il n'y a pas de quoi en faire toute une histoire. Peut - être me fixaient - ils car ils pensaient me connaître ou alors ils voulaient simplement mon sandwich. Alors je me détendis et je souris à mon amie bouclée en lui chuchotant :

_ Je vais bien, j'ai juste mal dormi, pour changer.

Elle ricana puis nous nous dirigeâmes vers le cinéma. Sur les affiches je vis des films de super héros, d'amour, d'horreur, de comédies, de navets français et même de dessins animés pour enfants. Louise choisit le film d'horreur pour pouvoir se jeter dans les bras de Max à la moindre occasion, évidemment. Je soupira pendant que le rouquin la dévisageait.

_ Toi ? Devant un film pareil ? Tu tiendrais pas deux secondes dans la salle. »

La pauvre, c'est vrai qu'elle était sensible au films d'horreur, comme beaucoup de gens, dont moi. Mais je ne l'étais peut être pas autant qu'elle. C'est pour les bourrins, c'est moche et sombre et puis je n'y vois pas le moindre intérêt. Voir des gens s'entretuer pendant une heure trente. Une simple excuse pour les filles timides tel que Louise voulant trouver un moyen de se rapprocher du garçon qu'elles aiment, même si parfois, c'est eux qui sortent de la salle en courant. Puis nous rentrâmes enfin dans la salle pour voir ce fameux film d'horreur.

 

*


Comme je l'avais prévu, Louise n'avait pas lâché Max de toute la séance. Et lui, il bouffait ses pop - corn, plus captivé que jamais par ce film horrible, ignorant presque que la blondinette lui avait sauté au cou à multiples reprises. J'avais fermé les yeux pendant pratiquement toute la séance car je n'avais personne, moi. Oui, j'insiste sur le « moi ».

La petit blonde et le rouquin habitaient à deux pâtés de maison de différence, alors je les laissa rentrer seuls, tous les deux, pendant que je continuais mon chemin vers ma maison. Ce fichu film avait bien duré deux heures, et il me fallait au moins trente minutes pour rentrer chez moi. Je n'arriverai probablement pas avant dis - sept heure. Je marchais, les yeux sur le petit écran de mon téléphone puis je heurta quelque chose. Ou plutôt quelqu'un. Je leva les yeux et j'aperçus un garçon que je n'avais jamais croisé auparavant. Il était blond, et il portait un casquette jaune. Il me dévisagea puis me lança :

_ « Bah alors, tu regardes pas où tu vas ?

Je rougis automatiquement puis je m'inclina légèrement – ce qui le fit rire – en lui demandant pardon. Il me sourit et j'en resta bouche bée. Comment avais – je pu louper un garçon aussi beau ? Il s'inclina à son tour comme pour se moquer de moi gentiment puis il continua son chemin après m'avoir dit que ce n'était pas grave. Je continua alors moi aussi en repensant à ce blond, qui avait tout d'une star de cinéma. En plus il s'habillait vraiment bien. Quel dommage qu'il ne soit pas au collège. Je passa devant le skate parc puis je compris que c'est de là qu'il venait, puisqu'il avait une de ces planches à roulettes dans la main. Je souris bêtement quand je sentis une main se refermer violemment autour de mon poignet. Je sursauta puis quand je leva la tête, je vis une des trois racailles de tout à l'heure. Je savais que ça ne valait rien de bon de trainer seule, surtout après avoir vu ces trois – là au fast - food. Sous le choc, j'essaya de m'enfuir mais il me tenait trop fermement pour pouvoir partir. Mais où était ses deux amis de tout à l'heure ? Il était seul ? Il m'avait suivie ?!

_ Viens, je vais te montrer un truc.

Il ne me dit pas ça gentiment, non, il avait l'air malintentionné, et j'avais peur. Je tenta une seconde fois de partir mais il me serra fort contre lui. Je déglutis, comme au Macdonald, de peur, puis je baissa les yeux, sachant que c'était inutile. Celui – là n'était ni moche, ni beau. A vrai dire, je pense qu'il serait largement potable si ce n'était pas une racaille. Mais malheureusement, il avait ce look que je trouvais vraiment laid qui consiste à porter des jeans trop bas et des sweat énormes ainsi que ses baskets en toiles qu'ils avaient tous. Je sentis les larmes me monter au yeux tandis que lui rigoler en me voyant dans cet état. Décidément, ces gens là n'avaient vraiment rien dans le crâne.

_ Bon, lâche là.

Je me retourna et je vis le même garçon dans lequel j'avais foncé tout à l'heure. Il s'approcha de nous, les mains dans les poches comme si il avait l'habitude de cette situation puis il donna un coup de poing dans le ventre de mon assaillant. Mais il ne m'avais pas lâchée. Coriace.

_ Dégage, t'as rien à faire là.

Lança l'autre qui se tenait la taille apparemment bien touché par le coup de l'inconnu qui venait apparemment m'aider. Il me lâcha et me poussa si fort que je tomba sur le derrière et l'arrière de ma jupe se déchira. J'écarquilla les yeux puis je resta assise ne sachant que faire. Le blond à la casquette avait réussi à faire dégager cette racaille qui me voulait je ne sais quoi de mal et qui avait lancé avant de partir :

_ Toi, je t'aurais.

Je ne sais pas si il parlait de moi où du mec qui l'avait tabassé mais peu importe, je ne comptait plus rentrer seule. Je me leva ayant oublié que ma jupe était déchirée à l'arrière puis je me rassis aussitôt.

_ Tu comptes dormir là ?

Il avait l'air énervé. Pourtant ce n'était pas ma faute, et puis ce n'est pas comme si je lui avais demandé quoique ce soit. Je rougis puis je fis non de la tête. Il me lança son sweat puis me dit plus calmement :

_ Mets ça, je te raccompagne.

Je me leva puis j'enfila le sweat jaune de ce garçon qui heureusement, trop grand pour moi, m'arrivait à demi – cuisse cachant donc ma jupe craquée puis je marcha derrière lui sans sortir un seul mot.

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Commentaires
Histoire d'une collégienne
  • Bonjour, je m'appelle Hatsu Mori, je suis d'origine japonaise, et je vais vous raconter mon histoire ! Ma rencontre avec Oliver, mes moments passés avec mes meilleurs amis, Max et Louise puis avec ma petite famille. Bonne lecture, love u all. ♥
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